GEOPOLITIQUE DE LA COTE D'IVOIRE
FELIX HOUPHOUET BOIGNY: PREMIER PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
Présentation
Données générales
Politique intérieure
Situation économique
Politique extérieure
Nom officiel : Côte d’Ivoire
Superficie : 322.463 km²
Capitale : Yamoussoukro
Villes principales : Abidjan, Bouaké, Daloa, Yamoussoukro
Langue (s) officielle (s) : Français
Monnaie : Franc CFA
Fête nationale : 7 août
Population : 20,6 millions d’habitants (Banque Mondiale)
Densité : 60 hab/km² (Banque de France)
Croissance démographique : 2,3 % (Banque Mondiale)
Espérance de vie : 58 ans (Banque Mondiale)
Taux d’alphabétisation : 48,7% (PNUD)
Religion (s) : islam : 38.6%, christianisme : 32.8%, animisme : 11.9%, sans religion : 16.7% (CIA World Factbook)
Indice de développement humain : 163ème/ 182 (PNUD)
Classement Transparency International : 154ème/180 pays
PIB : 23,4 Mds USD (Banque Mondiale)
PIB par habitant : 980 USD (Banque Mondiale)
Taux de croissance : 2,2 % (Banque Mondiale)
Taux de chômage : NC
Taux d’inflation : 8,1 % (Banque Mondiale)
Solde budgétaire en 2008 : - 0,4 % du PIB (Banque de France)
Balance commerciale : 1 468 Mds FCFA (FMI)
Principaux clients(Economist Intelligence Unit) : Allemagne (11,2 %), Etats-Unis (10,4%), Pays-Bas (10%), Nigeria (9,5 %), France (6,5%)
Principaux fournisseurs (Economist Intelligence Unit) : Nigeria (32,1 %), France (15,2 %), Chine (7,9 %), Thaïlande (3,9 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque Mondiale) :
agriculture : 24%
industrie : 25%
services : 51%
Exportations de la France vers la Côte d’Ivoire : 744,2 M€ (Mission économique)
Importations françaises depuis la Côte d’Ivoire : 535,6 M€ (Mission économique)
Consulat de France : Abidjan
Communauté en 2009 : 12153 inscrits (2009)
Communauté en France : 37869 (MIIIDS, 2008)
La Côte d’Ivoire a connu une grave crise politico-militaire après la tentative de coup d’Etat opérée par une rébellion armée en septembre 2002. La France, puis la CEDEAO, ont envoyé d’importants contingents militaires pour séparer les belligérants. Cette interposition a permis d’éviter une guerre civile et de nombreux massacres. Depuis le cessez-le-feu de 2003, la Côte d’Ivoire vit au rythme d’un processus de sortie de crise qui doit conduire à l’organisation d’élections présidentielles et législatives justes, transparentes, libres et démocratiques. La Communauté internationale s’est largement investie depuis 2003 pour tenter de parvenir à un règlement de la crise ivoirienne.
L’accord de Marcoussis, signé le 24 janvier 2003, prévoyait simultanément le maintien du chef de l’Etat, la mise en place d’un gouvernement de réconciliation nationale et la mise en œuvre d’un programme abordant les principaux sujets de fond à l’origine de la crise ivoirienne. Les élections devaient se tenir fin octobre 2005.
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a créé le 4 avril 2004 une opération de maintien de la paix, l’ONUCI, soutenue par la force française Licorne, pour prendre le relais des contingents de la CEDEAO et accompagner le processus de paix.
Le processus de paix, confirmé par l’accord d’Accra III en juillet 2004, a connu de nombreux blocages imputables à l’absence de volonté réelle des parties, puis un brutal coup d’arrêt en novembre 2004, lorsque les forces loyalistes ont rompu le cessez-le-feu en lançant une offensive au cours de laquelle neuf soldats français ont été tués. Une grande partie de la communauté française a alors été victime de nombreuses exactions et a dû être rapatriée (plus de 8 000 personnes). A la suite de ces événements, le Conseil de Sécurité a édicté un embargo sur les armes, prévu un mécanisme de sanctions individuelles et renforcé le mandat de l’ONUCI.
A la suite des évènements de 2004, l’Union africaine a confié au Président Sud-Africain Mbeki une mission de médiation. Après deux rencontres à Pretoria (accord du 6 avril 2005 et réunion du 29 juin 2005), quelques progrès ont été enregistrés : éligibilité d’Alassane Ouattara, adoption des accords de Marcoussis. Cependant, le démantèlement des milices, le désarmement des Forces nouvelles de Guillaume Soro et les préparatifs techniques des élections n’ont pas été mis en œuvre. Un Groupe de Travail International (GTI), de niveau ministériel, s’est réuni mensuellement de novembre 2005 à mars 2007. Malgré quelques avancées, les élections n’ont pu être organisées avant le 31 octobre 2006, comme prévu par la résolution 1633.
Après l’échec successif des accords de Marcoussis, Accra et Pretoria, le nouveau président de la CEDEAO, le Président burkinabè Blaise Compaoré, avec la bénédiction de la plupart de ses pairs africains, a décidé d’organiser un dialogue direct inter-ivoirien proposé par le Président Gbagbo à la rébellion des Forces Nouvelles. Le Chef des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, et Laurent Gbagbo ont signé le 4 mars à Ouagadougou un accord sur un processus de transition conduisant à des élections fin 2007 ; un accord complémentaire a été conclu le 27 mars faisant de G. Soro le nouveau Premier Ministre et lui interdisant de se présenter à l’élection présidentielle.
La CEDEAO, l’Union Africaine et le Conseil de Sécurité ont approuvé cet accord. Dans ce contexte, le mandat des forces impartiales a été régulièrement renouvelé en vue d’accompagner la mise en œuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou et d’aider à l’organisation des élections. Dans ce sens, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSGNU), M. Choi, a la mission de certifier le processus électoral.
- Depuis la signature de l’Accord de Ouagadougou, des avancées tangibles ont été constatées : gouvernement de réconciliation, suppression de la zone de confiance et de la ligne verte qui coupait le territoire en deux, organisation des audiences foraines (délivrance de plus de 600 000 jugements supplétifs de naissance), début du redéploiement de l’administration dans le Nord. Si l’amélioration du climat sécuritaire est sensible, le pays doit tout de même faire face à des flambées sporadiques de violence en diverses localités du territoire.
- Toutefois, alors que les autorités ivoiriennes avaient pour la première fois fixé une date précise pour les élections (au 30 novembre 2008), le report sine die des élections a été annoncé en novembre 2008 en raison de nombreux retards dans la mise en œuvre du processus d’identification. Par ailleurs, les autorités ivoiriennes ont signé le 24 décembre 2008 un 4e accord complémentaire à l’Accord de Ouagadougou (dit « Ouaga IV ») qui a inversé l’ordre des priorités et placé la réunification et le désarmement en tête de l’agenda, avant la tenue des élections. Le redéploiement de l’administration douanière, judiciaire et fiscale a pourtant connu des progrès inégaux et limités. La réticence des commandants locaux des Forces nouvelles, ou « Comzones », vis à vis du transfert de leurs pouvoirs civils et militaires constitue un point de blocage majeur ; ceux-ci ont toutefois remis officiellement leur pouvoir aux préfets le 26 mai 2009. Le déploiement prévu de 8000 hommes (issus paritairement des forces loyalistes et des Forces Nouvelles) mis à disposition du Centre de Commandement Intégré (CCI) ne concerne pour l’instant qu’environ un millier d’hommes. L’encasernement des premiers éléments des Forces Nouvelles a débuté le 16 juin 2010.
- Les opérations d’identification et de recensement électoral se sont officiellement achevées le 30 juin 2009 (un peu plus de 6,5 millions de personnes enregistrées). Après une phase de recoupements approfondis avec des fichiers historiques, la liste électorale provisoire comportait 5,4 millions d’électeurs validés (liste dite « blanche ») et 1,03 million de personnes n’apparaissant sur aucun des fichiers historiques après croisement des données (liste dite « grise »). Suite au non respect de la date au 29 novembre 2009 pour le premier tour de l’élection, un nouveau calendrier fixait celui-ci à fin février-début mars 2010. Cependant, les opérations de préparation de l’élection ont connu début 2010 un coup d’arrêt (polémique autour d’un fichier électoral de 429000 noms élaboré par la Commission électorale indépendante -CEI- en marge des procédures prévues, dissolution par le Président du gouvernement et de la CEI le 12 février). En dépit de la nomination d’un nouveau gouvernement et d’un nouveau président de la CEI, la remise en route du processus électoral a tardé à intervenir, en raison notamment de désaccords sur la liste électorale. Par ailleurs, le camp présidentiel avait indiqué que la réunification du pays constituait un préalable à l’élection. Les opérations sur la liste électorale ont redémarré à partir du mois de mai par une phase de vérification des listes grise et blanche. La CEI a finalement présenté le 12 juillet une liste électorale provisoire unique de 5.775.000 noms. La date du premier tour de l’élection, fixée au 31 octobre 2010, a été annoncée le 5 août dernier. Après le déroulement de la période de contentieux, la liste électorale définitive, qui comprend 5725720 inscrits, a été adoptée par décret présidentiel le 9 septembre.
Le 30 juin 2010, le Conseil de Sécurité avait adopté à l’unanimité la résolution 1933 qui prolonge jusqu’au 31 décembre 2010 le mandat de l’ONUCI et l’autorisation donnée par le Conseil aux forces françaises qui la soutiennent (dispositif « Licorne »).
A l'heure actuelle des Relations internationales, la Côte d'Ivoire est en pleine tourmente depuis que les deux rivaux de la présidentielle du 28 novembre, le sortant Laurent Gbagbo et l'opposant Alassane Ouattara, se sont proclamés tous deux présidents.
D'abord à Abidjan, Laurent Gbagbo a été officiellement investi président de la Côte d'Ivoire, prêtant serment au palais présidentiel.
L'investiture s'est déroulée après une nuit de violences entre partisans de M. Gbagbo et de son adversaire Alassan Ouattara qui a fait deux morts, selon un bilan provisoire.
Quelques heures plus tard, le premier ministre ivoirien Guillaume Soro a remis sa démission à Alassane Ouattara, qui l'a reconduit dans ses fonctions après avoir prêté serment en qualité de président. La Côte d'Ivoire se retrouve ainsi face à une impasse politique.
Laurent Gbagbo fait fi de la communauté internationale qui avait salué la victoire de son rival, se basant sur les résultats de la commission électorale indépendante publiés jeudi, où M. Ouattara l'emportait avec 54 % des suffrages, contre 46 % pour M. Gbagbo.
Vendredi, cependant, le Conseil constitutionnel ivoirien, la plus haute instance juridique, annonçait que le total révisé des bulletins donnait 51 % des voix à M. Gbagbo contre 49 % pour M. Ouattara.
Le chef du Conseil constitutionnel, Paul Yao N'dre, a précisé que son équipe rejetait les bulletins de 7 des 19 régions du pays parce que des électeurs partisans de Gbagbo y avaient été intimidés. Les 500 000 votes annulés proviennent de bastions connus d'Alassane Ouattara.
La Côte d’Ivoire représente plus du tiers du PIB de l’UEMOA et près de deux tiers des exportations de la zone. La crise que traverse le pays depuis 2002 a toutefois sensiblement fragilisé l’économie ivoirienne. De nombreuses usines ont fermé et un nombre non négligeable de responsables d’entreprises, notamment français, sont partis. Les pays sahéliens, traditionnellement desservis par le port d’Abidjan, ont craint que la sécurité de leurs exportations et de leurs approvisionnements ne soit menacée et se sont ainsi rapidement tournés vers les ports ghanéens, togolais et béninois. Plus l’instabilité perdure, plus ces solutions de rechange risquent de se pérenniser, au détriment de la Côte d’Ivoire.
Le pays, sous l’effet de la crise, se classe en 2008, au 163ème rang (sur 182) selon l’indice de développement humain du PNUD, avec 49% de sa population vivant en-dessous du seuil de pauvreté (1$/jour) en 2008.
La Côte d’Ivoire dispose pourtant de solides atouts économiques. Elle possède des infrastructures héritées des deux décennies du « miracle ivoirien » (1960-1980) : 2ème port d’Afrique sub-saharienne, important réseau routier. L’économie ivoirienne a néanmoins souffert de la dégradation des facteurs de production de base depuis la crise. Dans le secteur primaire, le pays conserve sa place de 1er producteur de cacao avec près de 40% du marché mondial. Le pays figure aux tout premiers rangs africains pour plusieurs autres productions agricoles d’exportation (caoutchouc, anacarde, coton, café, palmier à huile, banane, ananas, cola). Il exploite depuis quelques années des gisements de gaz et de pétrole qui lui permettant d’exporter de l’électricité dans la sous-région et, depuis peu, du brut comme des produits raffinés grâce à sa raffinerie (SIR), un des plus importants complexes de raffinage d’Afrique subsaharienne. Les derniers mois ont toutefois été marqués par de nombreux délestages d’électricité dans le pays, du fait de pannes de générateurs ayant entrainé un important déficit de capacité.
En 2008, alors que l’objectif de taux de croissance était de 2,9%, soit près du double de celui de l’année précédente (1,6%), celle-ci n’a finalement atteint que 2,3%. Après un relatif bon début d’année, l’activité a en effet été ralentie par un affaiblissement de la demande intérieure, déjà durablement anémiée par la prolongation de la crise, en raison de la flambée des prix mondiaux de produits de grande consommation. L’année 2009, s’annonçait tout aussi difficile, en raison de l’impact de la crise mondiale sur la demande et les cours des matières premières agricoles et minières, mais l’activité s’est redressée en cours d’année (3,8% de croissance).
Le FMI et la Banque Mondiale avaient suspendu leurs programmes avec la Côte d’Ivoire du fait de l’accumulation des arriérés de la dette ivoirienne à l’égard des bailleurs financiers multilatéraux. Les soutiens financiers qui sont aujourd’hui accordés viennent en appui du programme de sortie de crise mis en place dans le cadre de l’accord de Ouagadougou. En avril 2008, la Côte d’Ivoire a apuré ses arriérés envers la Banque mondiale, ce qui a permis la reprise progressive des activités de cette dernière (un don de 300 M$ a été accordé pour accompagner les réformes de gouvernance et un don de 120 M$ a été débloqué en décembre 2008 pour l’appui au programme post-conflit). Le FMI a approuvé en août 2007 un programme d’aide d’urgence post-conflit (EPCA). Dans le cadre de ce programme, l’accent a été mis sur les mesures visant à améliorer la gestion des ressources publiques, notamment à accroître la transparence dans certains secteurs clés (cacao, pétrole).
Les 27 et 31 mars 2009 respectivement, les conseils du FMI et de la Banque mondiale ont approuvé les accords conclus entre ces institutions et le Gouvernement ivoirien, aux termes desquels ce dernier devrait recevoir, dans le cadre de l’assistance budgétaire, 100 M$ du Fonds et 150 M$ de la Banque. La Côte d’Ivoire a franchi le point de décision de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (initiative PPTE renforcée) en mars 2009. Les créanciers du Club de Paris sont convenus le 15 mai 2009 avec le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire d’un accord de restructuration de sa dette publique extérieure, qui annule immédiatement 845M$ de dette et permet de réduire de 92% le service de la dette sur la durée du programme soutenu par le FMI.
Les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire à court et moyen terme restent étroitement liées à la poursuite effective du processus de paix, à la tenue des élections et à la normalisation des relations financières extérieures. La situation économique reste fragile et exige la poursuite des réformes structurelles.
De nombreux chefs d’Etat africains se sont impliqués dans la résolution de la crise ivoirienne, notamment par le biais du Groupe de Travail International (Bénin, Ghana, Guinée, Niger, Nigeria, Afrique du Sud, Congo-Brazzaville au titre de la présidence de l’Union africaine), conscients de l’enjeu que représente la Côte d’Ivoire pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest toute entière. L’Union africaine a également exercé une médiation active sur le dossier par l’intermédiaire du Président Mbeki (médiateur de novembre 2004 à octobre 2006).
Abidjan a accusé à plusieurs reprises le Burkina-Faso d’armer et de financer la rébellion. Cependant, en tant que président de la CEDEAO, le Président Compaoré a depuis été agréé par toutes les parties pour jouer le rôle de médiateur dans la reprise du dialogue entre L. Gbagbo et G. Soro. Le Burkina-Faso constitue désormais le facilitateur incontournable du processus de sortie de crise ivoirien. Les deux pays ont signé un traité d’amitié et de coopération le 29 juillet 2008 ; le Président Compaoré a effectué du 15 au 18 septembre dernier une visite en Côte d’Ivoire, marquée notamment par la tenue d’un premier Conseil des Ministres conjoint.
Les chefs d’Etat de Côte d’Ivoire, du Bénin et du Togo ont décidé de revitaliser le Conseil de l’Entente, institution créée en 1959 pour offrir un cadre de concertation politique aux chefs d’Etat des 5 pays membres (Côte d’ivoire, Bénin, Burkina, Niger et Togo) et mettre en œuvre des projets en faveur du développement de ces pays. Cette institution, dont le siège est à Abidjan, était pratiquement dormante depuis plusieurs années.
Très présente en particulier avec le déploiement de l’ONUCI, mais aussi par l’intermédiaire de l’Union européenne, la communauté internationale maintient son implication pour appuyer la mise en œuvre de l’Accord de Ouagadougou et des engagements pris par les responsables politiques ivoiriens, dont dépend en premier ressort la sortie de crise.
Par ailleurs, l'accord de paix signé en 2007 après cinq ans de guerre en Côte d'Ivoire prévoit que les Nations unies doivent aussi certifier les résultats.
De nombreux appuis pour Ouattara
L'Union africaine a prévenu par communiqué Laurent Gbagbo que s'il ne cédait pas sa place à M. Ouattara, qu'elle considère comme le véritable gagnant, les conséquences pourraient être désastreuses.
Tout refus de se rétracter « risque de plonger [la Côte d'Ivoire] dans une crise aux conséquences incalculables pour le pays, de même que pour la région et pour le continent », selon le communiqué.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pour sa part exprimé sa « profonde inquiétude » à propos de l'impasse en Côte d'Ivoire « en dépit du résultat transparent et crédible » de l'élection présidentielle, certifiée par le représentant des Nations Unies.
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a prévenu que son institution ne travaillerait pas avec un gouvernement de la Côte d'Ivoire non reconnu par les Nations Unies.
Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a de son côté félicité Alassane Ouattara pour sa victoire et a appelé toutes les parties à respecter « la volonté démocratique du peuple ivoirien ».
Londres a également appelé à respecter les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante.
L'annonce du retour au pouvoir de M. Gbagbo a joué en boucle vendredi à la télévision nationale et sur les radios.
La télévision nationale n'a pas mentionné vendredi que les États-Unis et la France reconnaissaient la présidence de M. Ouattara, et non celle de M. Gbagbo, président depuis 2000. Elle n'a pas diffusé non plus la conférence de presse de la mission onusienne en Côte d'Ivoire, qui proclamait M. Ouattara vainqueur.
Laurent Gbagbo a dénoncé des ingérences étrangères et a affirmé que la souveraineté de la Côte d'Ivoire n'était pas négociable.
Craignant une explosion de violences, le département d'État américain a appelé samedi ses ressortissants à éviter tout voyage en Côte d'Ivoire.
L'ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, est attendu dimanche matin en Côte d'Ivoire, selon l'ambassadrice d'Afrique du Sud en Côte d'Ivoire, citée par l'agence Reuters. Il aura à jouer un rôle de médiateur pour désamorcer la crise.
SOURCE: www.diplomatie.gouv.f ; www.radio-canada.ca; www.rfi.fr